La rentrée... pourquoi paniquer !

  • Junes Davis-Cohen
La rentrée... pourquoi paniquer !

Je me lève en panique, tâtonne vers mon téléphone, mais je me souviens que depuis peu, je l’ai viré de mon lit et de ma chambre ! À la place, j’ai du investir dans un simple réveille-matin. Mon D. quel horreur ! Il ne fait que m’indiquer l’heure !



L’homme ne s’est pas réveillé non plus, je cours dans la salle de bain pour me préparer en vitesse (notez la saleté qui ne réveille pas son mari alors qu’il va être lui aussi, très, très en retard au boulot !). Je choisis ma tenue en un temps record, en me demandant aujourd’hui à quelle catégorie je vais appartenir : femme/ mère/ grand-mère (?). Oh et puis qu’importe, n’importe quoi fera l’affaire. Tiens, je vais prendre cette robe, ça fait longtemps que je ne l’ai pas mise. C’est dommage pourtant, elle est canon !



Je l’enfile et file dans le couloir, sauf que je suis attirée par un bruit qui vient de la chambre de mon grand. Je jette un œil, et constate qu’il est penché mais pas perché * sur son Ipad. Ah non alors :

– T’es pas bien ! On est le matin, lâche l’écran et habille-toi, on va être en retard pour l’école ! Je te préviens, cette année, ça va pas être de la rigolade ! (Mais POURQUOI à chaque rentrée, je sors TOUJOURS la même phrase qui ne veut rien dire, puisque moi la première, je ne vis que pour rigoler !)

Le voilà qui me répond :

– OK, OK, je m’habille, t’énerve pas. Au passage, t’as remis ta robe ballon ! Je l’adore celle-là, elle est trop marrante.



Ah ça y’est, ça me revient ! Je comprends pourquoi elle dormait dans mon placard à balais (bien que depuis 2012, je ne pratique plus le Quidditch !) :

Les gens pensent soit que je souffre d’un terrible mauvais goût, soit que je suis enceinte. Je pense de plus en plus à me promener avec une pancarte avec écrit :

I AM NOT PREGNANT BUT I GIVE YOU MY WORD, IF/WHEN SOMETHING IS THERE, I WILL TELL YOU FIRST !/ Je ne suis pas enceinte mais je te donne ma parole que dès que quelque chose sera là, je te le dis en premier !



J’ai beau clamer pour les calmer que c’est de la haute couture, mais les gens me disent :

– Ah non regarde bien, il n’y a pas de coutures du tout !

Pas faux…

Pendant que je prépare le petit dej’, et que je fais tout tomber, je me demande pourquoi je suis aussi stressée, et je me mets à faire le point :

Peut-être parce que mes fifilles rentrent en Kindergarten, qui n’a rien a voir avec le chocolat Kinder, ni avec une Garden party.

C’est l’appellation de la dernière année de maternelle aux U.S., qui est considérée un peu comme le C.P. Apparemment, il y aura même quelques devoirs de prévu (Help ! Help ! Au secours ! Amenez-moi une corde !). Elles vont apprendre à lire, à écrire, à compter etc…etc…. J’espère juste qu’elles vont continuer de jouer et de chanter car ce serait dommage que dès cinq ans, elles restent assises toute la journée à écouter…

En attendant que la famille au grand complet se lève, je vais au salon chercher mon petit puni pour le consulter. Depuis le début de l’été, je l’ai congédié car il ne faisait qu’empirer mes insomnies. Rien de mieux qu’être dans le noir complet pour cogiter et DORMIR !



En consultant mon fil d’actualité, je repense à tout ce qui s’est passé ces deux derniers mois écoulés :



Alors voyons voir :

Mon fils est parti en colo quatre semaines (j’en ai de belles à vous raconter, mais je dois d’abord lui demander si je peux tout balancer, parce que maintenant, je dois faire signer des papiers, avec des « Bons pour accord » de parution, pour éviter pas mal de situations inconfortables (et honteuses !) :

– Germaine, c’est de moi dint tu parlais dans ton dernier post ?

– Hein ? Non pas du tout !

– Ouais, à d’autres ! Ma parole, je ne dirai plus rien !

– Mais si, continue de tout me dire. Je te promets que la prochaine fois, je change le nom, le lieu, la date chronologique. T’en fais pas, personne ne fera le lien avec toi. Y’a plus qu’à signer en bas de page.

Ensuite, j’ai eu la chance d’avoir avec moi ma petite babysitter Geek de dix-huit ans, qui m’est venue tout droit d’Israël, car elle faisait un stage d’un mois et demi pour parfaire son anglais. Je voulais pour cette quatrième saison, être une Junes Davis trop dans le coup, et enrichir mes maigres connaissances des réseaux sociaux. Plus, elle m’expliquait, plus je hurlais : « Oh My Gosh ! »

Ce fut la rencontre du troisième type, parce que question personnalité, cette fille, c’était grave mon type, tellement elle était trop sympa.

Par contre, grand, grand moment de solitude lorsque je lui ai demandé de m’expliquer l’application Snapchat, à laquelle j’y comprends que dalle !

J’étais sûre qu’il y avait quelque chose à creuser derrière ces photos qui vous font des oreilles de chien. Ce n’est pas possible, qu’il n’y ait que ça ! Mais apparemment non…il n’y a vraiment rien, à part le truc trop cool d’envoyer dans sa story des photos instantanées, je n’arrêtais pas de lui demander :

– Mais ma biche, quel intérêt ?

– Ça t’évite de perdre ton temps à écrire un texto quand on te demande « t’es où ? ».

Le regard vitreux, l’œil flou, j’avais beau lui demander en quoi c’était trop cool de faire des photos éphémères qui s’effacent au bout d’une heure. Le but d’une photo, c’est qu’on la garde, non ? (Paix à nos vieux albums photos !)

– Ah non, c’est trop cool, comme ça tu gardes rien !

– Euh…OK.

Passons à Twitter et Insta…

Puis, il y a eu l’écriture de mon Tome trois, qui s’appellera : La vie qui tique/ référence au Lévitique (la fille qui se foule pas, en pompant les titres des cinq livres de la Thora).

Et là, il faut que je me confesse, parce que je suis comme qui dirait… au stade du début.

– QUOI ? HEIN? POURQUOI T’AS PAS AVANCÉ ? MAIS T’ES MALADE ? QU’EST-CE QUI T’EST ARRIVÉ ?

C’est très simple, au début du mois de juillet, j’ai cru que j’allais être tranquille le chat, m’assoir à la table de cuisine, taper entre deux cappuccinos from Starbucks (Starbucks, partenaire officiel de Juju depuis 2016), hélas, je me suis vite rendue compte que les choses n’allaient pas se passer exactement comme je l’espérais, car « rien n’est acquis, tant qu’on a encore rien écrit ! » et pour cause :

1. Le lundi : J’écris pour Thora-Box, la saga : « De Steeve à Shimon ». Mon contact là-bas (j’ai l’impression de travailler à la CIA) a voulu me boxer : – mais enfin Junes, revois ta copie !

2. Le mardi : J’ai écrit une saga que je postais via Whatsapp : « N’oublie pas que tu t’appelles Ruth » pour plus de cent cinq lectrices (vous avez déjà rentré cinq cent numéros en deux jours dans un portable ? Non, jamais, D. a épargné vos doigts. Pour plus d’infos, m’écrire en mp)

3. J’ai dû répondre au courrier du cœur auquel je réponds avec tout mon cœur : Chère Junes, j’en ai marre d’être celle qui doit tout faire pour maintenir mon chalom Bayit. Que dois-je faire ?

4. Ma correctrice, Lili, a accouché d’une merveilleuse petite fille. On est trop content pour elle, mais qui allait me corriger mes fautes du coup ? Eh bien… moi-même ! J’ai pris des cours d’orthographe, grammaire et de syntaxe (il était temps !)

5. J’ai dû « vraiment » m’occuper de mes enfants et non en faisant semblant comme d’hab’. J’avais plus le choix, j’ai du me transformer en GO du club Med : Allez, hop, hop, hop, à la pistoche, au musée, à la journée maccabiades, au ciné, et oh, puis j’en ai marre, regarder la télé pendant des heures, c’est très bien aussi ! On apprend plein de trucs.

6. Et ma proprio, surnommée la « Juste parmi les nations » est passée pour nous parler ! Aïe ! Je dois tout vous raconter en détail, ce qui fera l’objet d’une chronique à part entière, tellement c’est énorme !



Voilà, c’est pour toutes ces raisons que je n’ai pas trop avancé sur mon prochain roman (Tome 3. Chapitre 5). Ce qui ne m’empêche pas de déclarer l’ouverture de la saison quatre de : « La vie déjantée d’une mère juive qui est encore à New Yok City ! »



Mince, on m’appelle :

– Juuuuuuuuunes, tu fais quoi ? Encore sur ton téléphone ou sur ton ordi ?

– Non, non, pas du tout, je ne suis absolument pas sur le petit puni (menteuse !). Tu vois Micka, j’en ai marre que dans cette maison, je reçoive constamment des fausses accusations, c’est toujours pareil !

– Allez, reviens ici, on va profiter de cette dernière journée avant la rentrée ! Pose moi le petit, et viens avec nous.

– C’est pas aujourd’hui ?

– Eh non ! C’est que la pré-rentrée, ça compte pas.



C’est ainsi que plus que ravie, je rejoins toute ma famille, installés tous dans le même lit, sous la couette, à regarder pour la centième fois :

Charlie et la Chocolaterie.

– Je me prépare un chocolat et j’arrrrrrrrrrrrive.



Je vous embrasse, et vous retrouve très vite ! Love you guys !

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