chapitre 4: Gary et Livy

  • Junes Davis-Cohen

Nous sommes toujours à ma petite réception en l’honneur de Barbara, et nous avons une Miss Livy qui s’apprête à se mettre à table. Littéralement puisque je viens de lui servir une part de veau, et qu’elle s’apprête à nous raconter sa rencontre avec, avec qui au fait?

-Comment s’appelle ton nouveau boyfriend?

Aïe!! Ça tique du coté de chez Pearl, il n’a pas encore touché à son assiette. Mauvais signe, pour un grand gaillard comme ça. Bah qu’est-ce que tu as mon loulou ? Fais pas cette tête ! Si ça se trouve c’est même pas sérieux cette histoire, allez mange, fais plaisir à Tata!

- Il s’appelle Gary. Et je suis folle de lui.

Oups, je me suis un peu plantée, mais ça ne veut rien dire, allez mange.

Livy commence :

Ce soir-là, je sortais de Central Park où je faisais mon footing. J’étais en leggings/t-shirt et disons-le carrément que je n’étais pas à mon avantage. Avant de rentrer chez moi, je me suis rendue au Duane rade/ Sidi Bahim/ la makolette (cochez selon le pays où vous habitez merci!) pour acheter une barre de chocolat et de la lessive. (Mon œil pour la barre de chocolat! Parce qu’avec un ventre pareil, elle mérite que l’œil d’une mère juive qui se rend à la salle de sport pour courir uniquement les 2 janvier de chaque année pour mettre sur la nouvelle liste des résolutions volume 2013/2014/2015......et se retrouver le 3 janvier remplie de courbatures, en jurant de ne plus jamais y remettre les pieds!).

C’est là que je vois un very cute guy. Tiens, son visage me dit quelque chose, mais je ne me rappelle plus où? Tout en pensant à ça, je le suis à travers les rayons et me retrouve nez à nez avec lui en lui rentrant dedans. Je bredouille un pardon, désolée, à quoi il me répond y a pas de mal.

Je suis tellement mal à l’aise que je m’enfuis de honte de l’avoir fixé et bousculé.

Alice, l’une de mes invitées, parisienne de pure souche intervient :

- Je vois pas le problème de regarder quelqu’un. Depuis que je suis dans le ventre de ma mère j’ai appris à fixer les gens et à faire des comments: "non mais regarde, Madame Fitoussi, la tenue qu’elle a osé porter pour la bar mitsva du petit Bensimon, quelle honte, cela ne lui va pas du tout, on dirait qu'elle a oublié d′y glisser sa gaine!!!!

- Oui, mais justement Alice, la mentalité new Yorkaise est totalement différente, on ne regarde pas les gens. C’est pour ça qu’on se sent libre ici, et qu’il n’y a pas de terrasses ou de brasseries comme à Paris...

Livy poursuit son histoire :

- Au pas de course, je fais la queue à la caisse, et me retrouve au même niveau que cute guy!!! Qui fonce droit vers moi:

- Salut moi c’est Gary. Pourquoi tu t’es sauvée ? J’espère que je ne t’ai pas fait peur. Mais je crois que l’on se connait, on s’était vus à la fête de Jack, je crois?

- Ah ça y est, ça me revient, oui, comment tu vas? Et encore désolée pour tout à l’heure.

Viens mon tour de poser mes achats sur le tapis roulant......et Gary paye.

Alice: Comment ça il paye????

Livy: Il paye.....j’étais super gênée.

Au moins il n'est pas radin, dira l’une des copines de table en dirigeant son regard vers son beau frère qui n’écoute plus depuis un moment l'histoire fabuleuse de Livy, ça parle finance. Oh non viiiiiiiite Livy, continue de parler sinon je vais m’écrouler d’ennui sur la table.

Donc je lui demande: pourquoi tu as payé pour moi?

- Je voulais t’inviter à croquer une barre de chocolat avec moi, mais j'ai eu peur que tu refuses, alors j’ai choisi de te forcer la main en la payant directement.

Je trouve cela drôle et surprenant.

- C’est le truc le plus bizarre que j’ai jamais entendu, dira Esther.

Sa sœur intervient: "non mais toi, sorti du classique cinéma/restau, tu trouves tout bizarre alors!

Difficile de ne pas entendre les exaspérations qui proviennent de Pearl à chaque fin de phrase que Livy prononce.

Mais Ultra Bright reprend son récit sans y prêter attention:

« En sortant de Duane Rade, il m'explique dans la foulée qu'il est graphiste, mais que sa grande passion c’est la peinture. Tout en partageant ma barre de chocolat, il me pose des tas de questions sur ma vie. Je le trouve vraiment charmant, surtout quand il sourit. Il me propose de m’emmener dans un endroit ultra secret de Manhattan. J'accepte sans hésiter et je le suis."

- Voyez-vous ça! Tu connais un type depuis dix minutes et il te propose de t’emmener quelque part et toi tu y vas. Mais tu as perdu la tête ma pauvre!!! Et si il voulait te couper un rein tu y as pensé!!!!! Franchement je suis.......

Mais ce pauvre Pearly n’aura pas la chance de finir sa phrase car sept femmes hystériques lui crient chuuuuuuuut (oui absolument c'est très possible de crier chuuuuuuut, à la syna le rabbin le fait bien, lui!!!!)

- Nous prenons la direction de Soho. Gary me promet un endroit magique. Nous nous retrouvons dans un coin que peu de gens connaissent: la verrière féerique de chez la Durée , un havre de paix dans cet îlot complètement surexcité que nous offre cette ville. Je commande un chocolat chaud maison (n’importe quoi!) et un macaron à la framboise (non mais bien sûr, je n’y crois pas une seule seconde, cette gueuse, comme si elle allait manger un maca.........chut!)

Gary me parle de ses tableaux, et de sa futur expo dans le Midwest. Je bois ses paroles comme une ado. Au bout de deux heures de conversation sans aucun blanc, il me confie qu’il est super heureux de m’avoir retrouvée ce soir parce qu’il n’avait pas osé demander mon number à Jack. Il me dit qu’il veut faire une toile de moi, pour dessiner mon sourire qu’il adore (c’est ce que je dis toujours : faut investir dans les dents! Merde, je l’ai dit tout haut. Ma femme de ménage ne fera que sourire pour nous montrer sa dent en or tout en me passant les plats, faut que je lui parle!).

Il me demande si je peux lui donner mon numéro, pour que l'on se revoie rapidement et m’inviter à un vrai diner digne d’une vraie dame .(Waouuuuuu so romantic, je sais pas c'est qui ce Gary mais il a du faire HEC section « lovers ».) Il me propose en gentleman de me ramener chez moi en taxi black (je like le black cab!)

Je n’ai qu’une envie, le revoir le plus vite possible. ....Le lendemain, je check toutes les deux secondes mon portable. Rien. Le lendemain, encore rien. Je me dis que je vais moi-même lui envoyer un message, (Et la girl power attitude, tu connais ???? Euh non...) j’envoie un pauvre: Hi....qui sera un texto orphelin. Mais pendant que je ne m'enlève pas l’idée qu’il a été sincère avec moi cette nuit là, je me dis tant pis.

-Et surtout tant mieux pour moi, my love!

-Bon, écoute, toi et moi c’est fin entre nous, alors arrête de m’appeler comme ça, ok??

Melissa intervient:

- Of corse, ok, en plus y a plein d’autres filles dans ce monde. Regarde autour de cette table je suis sure qu’il y en a plus d'une qui sera ravie de repartir avec toi.

Ça a du faire tilt car Pearl change de tactique, il déplace sa chaise et se concentre sur ma cousine! (Ah non, alors! Faut que je trouve un moyen de dégager Melissa mais comment???? Je sais! Je vais couper une part de gâteau à la crème et la faire tomber sur sa robe. C'est dommage pour la robe rouge. Elle est vachement belle. C'est péché y a des cristaux en plus, ça se lave pas au pressing ça, à la main sûrement, dis moi madame OMO MICRO revient à notre histoire, oui bien sûr!!!!) Donc Livy reprend:

Le lendemain, après ce pauvre texto sans famille, je rentre chez moi en faisant une croix mentale sur cette rencontre. Je me mets à l'aise, leggings et t-shirt, et je reçois un sms. Mon cœur bondit : c'est Gary: « Je suis en bas. Descends". Je ne devrais absolument pas descendre. Pour qui me prend-il??? Pendant deux jours, il me laisse sans nouvelles, et là, il est en bas et il veut que je coure dans les escaliers, non mais ohhhh!!!! Alors qu’est-ce que tu fais en bas des escaliers poulette, à te recoiffer?? Rien, juste pour lui dire en face ce que je pense de ces manières. Mais contre toute attente, je sors de l’immeuble, il m'attend près de sa voiture, court vers moi et m'embrasse comme une star de cinéma en me renversant la tête à l'envers....BRINGGGGGGGG.

C’est quoi ce bruit????? ......Oh my God mon verre en cristal et mon assiette de porcelaine qui datent de mon mariage (combien de fois j’ai hurlé sur mes pauvres enfants pour ne pas qu’ils s’approchent de ce service. Et voilà une assiette en moins, allez) Pearl s’excuse l’air très très très fâché. La femme de ménage, toute contente d’être à trois centimètres de Mister Beau Gosse, ramasse les débris, mais Pearl propose de prendre le sac poubelle pour l’emmener directement au vide-ordures pour que personne ne se blesse. Il a à peine quitté la table que ma cousine le suit:

-Je viens avec toi au cas où tu te perds.

À peine mon voisin lui tourne le dos, que ma cousine remonte sa poitrine bien haut (choquée!!!!!).

Ce n’est qu’au bout de dix bonnes minutes, le temps d’en savoir un peu plus sur cette histoire entre Gary et Livy (Pourquoi il a fait le mort pendant deux jours?? Il devait régler une histoire en cours......est-ce le destin de Gary que de te voir toujours en leggings???) Cette pauvre Ultra Bright sera bombardée de questions par sept femmes mariées depuis plus de 5 ans. Mais au bout de quelque temps, je me dis : c'est bizarre ils ne sont toujours pas revenus, ça prend deux secondes de jeter un sac, qu’est-ce qu’ils fabriquent ??

....Mais oui Miss Junes, qu’est-ce qu’ils fricotent surtout????? Je vais aller voir et je te raconte tout lundi prochain et crois moi, ça va barder. Juste un conseil, range viiiiiiiiiite tout le reste de ta vaisselle steuplait. Il risque d'y avoir de la casse...

Je vous embrasse mes chéris à lundi....

chapitre 4: Gary et Livy
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